Un combat international et intergénérationnel !

Publié le par Annaïg-Sklaërenn

Ciné Débat au Cinéville de Lorient le 8 mars

-Sisters in Law-

Mon intervention :

Bonsoir à toutes et tous et Merci d'avoir répondu présents pour l'action de Ni Putes Ni Soumises en cette journée internationale des droits des femmes.

Je tiens à excuser Fadéla Amara, la présidente du mouvement national retenue sur d'autres fronts en cejour si symbolique pour celles dont les droits fondamentaux sont bafoués. Je pense particulièrement à Ingrid Bétoncourt en Colombie et à celles qui comme elle ne connaissent aucune forme de liberté; aux femmes du Darfour qui luttent contre la famineet les guerres civiles, aux femmes d'Afghanistan.

Je tiens à remercier pour leur implication et leur soutien les bénévoles de l'association.

SANS EUX RIEN N'AURAIT ETE ET NE SERAIT POSSIBLE ! Nous avons franchi des montagnes ensemble et j'espère que c'est toujours plus nombreux que nous assumerons nos missions et mèneront les combats. Car chaque bataille militante peut faire progresser l'égalité réelle des droits entre les hommes et femmes.

Merci chaleureusement à Mme Bossard et son équipe du Cinéville et à la mairie de Lorient qui ont bien voulu croire en notre projet et nous donner les moyens de le concrétiser.

D'ailleurs comme le soutien de la mairiene s'arrête pas à l'action, nous assurerons à compter du 14 mars, 2 permanences par semaine les mercredis et lundis de 14h à 17h à la cité Allende.

Je voudrais avec une certaie émotion, dire MERCI aux 343 salopes et la génération qu'elles incarnent, pour avoir la porte du féminisme en force. Il est nécessaire de ne pas nous reposer sur ces acquis et continuer  à défendre nos droits fondamentaux comme l'IVG remis en question.

Merci tout naturellement aux 343 mamans des cités issues des quartiers populaires qui sont venus hier à la maison de la Mixité répondre et soutenir à l'appel du mouvement national. Durant la crise des banlieux, elles sont descendues des immeubles et avec les assos' elles ont souvent été les garantes du peu de cohésion sociale qui reste dans les quartiers depuis la suppression de la police de proximité, la réduction des services publics et des financements contrat ville...

Suite au travail de terrain mené par les comités, nous soumettons aux candidats et aux acteurs politiques locaux 4 propositions pour leur garantir des outils d'émancipation.

  1. Fin des conventions bilatérales qui préservent les lois d'origine et qui les exposent à la loygamie, au mariage forcé ou à la répudiation.
  2. Répondre rapidement au manque crucial de paces en crèche et halte garderie et surtout donner les moyens aux femmes sans emploi d'y accéder afin qu'elles puissent s'insérer socialement puis professionnellement.
  3. Mieux les accompagner et les soutenir dans les fonctions parentales notamment celles en situation de monoparentalité qui travaillent en horaires atypiques. L'accueil périscolaire et l'aide aux devoirs ler sont indispensables.
  4. Améliorer leur mobilité.

J'en reviens au sujet de la soirée et du film. Avant que nous échangions et partagions vos témoignages , je vais vous exposer notre vision du féminisme internationnal que nous revendiquons avec Taslima Nasreen, Nawal Saadaoui, Virginia Vargas. Ce féminisme internationnal pour l'émancipation de toutes les femmes du monde s'appuie sur 3 pilliers fondamentaux :

  1. La démocratie
  2. La laïcité
  3. L'éducation

Combattre et Dénoncer haut et fort qu'aujourd'hui des femmes ne peuvent pas s'exprimer, voter ou donner leur avis à leur mari. La démocratie doit être partagée par toutes et tous et à tous les niveaux de la société : politiques, intitutions, entreprise et bien entendu la famille, qui est la plus petite démocratie du monde.

L'Europe et les Nations Unies travaillent en ce sens mais sans grand impact. Face à certains régimes totalitaires, il ne faut pas que leurs dirigeants aient peur de la liberté. Améliorer la représentation des femmes devient urgente ! On peut se satisfaire de l'élection en 2006 de plusieurs femmes y compris dans des cultures où les femmes n'ont pas encore les mêmes droits que les hommes, comme au Chili, au Libéria, au Bangladesh, en Corée du Sud ou en Jamaïque.

Deuxièment, notre modèle républicain et laïc fait des envieuses et est souvent cité en exemple au niveau international car fce à la montée des communautarismes et de certains fondamentalismes réligieux, le cadre laïc permet à chacun de s'émanciper des schémas archaïques. Ni Putes Ni Soumises réaffirment que la problème ne vient pas des religions mais bien des dérives et des interpretation des ces dernières.

Enfin, nous l'avons vu dans le film, que l'accès à l'éducation est primordial pour faire avancer la condition des femmes. En effet si les deux héroïnes n'avaient pas pu étudier le droit, elles n'auraient pas pu faire appliqueur la loi et la faire évoluer et le devenir des ces femmes et fillettes aurait été bien différent. Il faut aider par des politiques de codéveloppement les femmes à mener leur projets. Je pense aux expériences de micro crédits au Bangladesh.

Autre action forte de NPNS, l'aide à la scolarisation des jeunes filles, issues de milieux ruraux au Maroc par l'aide au financement d'internat. En effet, pur la majere partie des filles elles sont inscrites mais n'y vont que périodiquement car elle seraient plus utile aux champs ou au foyer !

Pour finir, nous dénonçons les réseaux mafieux de marchandisation du corps des femmes et de prostitution.

Parce qu'être progressiste et universaliste, c'est qu'on soit un homme ou une femme, être féministe !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
G
Le tissu<br /> <br /> Le balancier des hanchesLa poitrine qui pencheFlou souvenir des pleins des creuxLes doigts longs les mains blanchesDisparus sous les manchesRideau tiré sur les cheveux<br />  <br /> La bouche qu'on enterreQui ne doit que se taireLe monde interdit pour les yeuxSur ce corps qui s'effaceJ'ai regardé en faceL'hypocrisie offerte à Dieu<br />  <br /> J'ai attendu attenduEt je l'ai apperçueLa femme cachée sous le tissu<br />  <br /> Elle semblait absenteSous sa toile de tenteSous son camouflage aguerrieUne infime chaînetteLa retenait secrètePrisonnière de son mari<br />  <br /> Dans cet avion énormeQui survolait les formesDécoupées du golfe PersiqueCette femme-fantômeLinceul et monochromeMe rendait triste c'est classique<br />  <br /> J'ai attendu attenduEt je l'ai apperçueLa femme cachée sous le tissu<br />  <br /> Depuis Abu DhabiElle gardait l'habitIntégral et ne parlait pasMais surveillait le solQui filait sous le volComme une route sous les pas<br />  <br /> Et soudain elle pritLa main de son mariIl s'était passé quelque choseElle arracha le voileJeta la longue toileEt je vis sa métamorphose<br />  <br /> Les cheveux libérésLes genoux desserésElle était redevenue femmeNous venions de franchirLes portes de l'empireEt les barrières de sa flamme<br />  <br /> Elle embrassa veloursSon mari son amourQue j'avis pris pour un geôlierJ'ai vu qu'elle était libreEn fragile équilibreEntre la chaine et le collierJ'ai vu qu'elle était belleAu nom de toutes cellesQui n'ont pas pu se délier<br />  <br /> J'ai attendu attenduEt elle est apparueLa femme évadée de son tissu<br />  <br /> Jeanne Cherhal<br /> <br /> C'est encore mieux à écouter, à réécouter...
Répondre
B
Le sort des femmes dans le monde est encore précaire, on le voit chaque jour et encore plus en ce moment dans les journaux qui nous rappellent toutes les discriminations que subissent les femmes de part le monde et à commencer en France. Au moins, le 8 mars sert à quelque chose car 359 jours en France, tout le monde s'en fout ! Enfin, même le 8 mars, la mobilisation n'est pas s'y forte. A Brest, seule une poignée de personnes se sont réunies pour le droit des Femmes sur la place de la mairie. Elles étaient seulement 50 ! Je trouve dommage que les femmes et les hommes des pays dits développés croient que les pbs sont réglés...
Répondre