Interview à CAP 29, journal fédéral du PS en Finistère

Publié le par Annaïg-Sklaërenn

« Ni putes ni soumises » continue.

L'entrée de Fadéla Amara, présidente  de l'association « Ni putes ni soumises » (NPNS) dans le 2eme gouvernement Fillon est bien un acte personnel et non un engagement collectif de la part du mouvement. « J'espère que cet épisode ne va pas réduire à néant le travail effectué par les comités locaux » explique Annaïg-Sklaërenn Le Moël, 24 ans, vice présidente nationale, représentante des comités bretons.


Cap Finistère : Après l'entrée de Fadéla Amara au gouvernement, NPNS est-il devenu un mouvement de droite ?


ASLM : Non. C'est une association qui regroupe des militants attachés à la laïcité, à la mixité, à la défense des droits des femmes, et aux valeurs de la République. Beaucoup de clichés circulent à propos de NPNS et je souhaite que cet épisode soit l'occasion de bien clarifier notre ligne idéologique et de renouveller ses dirigeants. J'en profite pour réaffirmer que NPNS n'a jamais été manipulé ni par Julien Dray, ni  quelconque personnalité politique de droite ou de gauche.
Certains peuvent considèrer que le choix de Fadéla Amara serait une trahison. Je crois qu'il s'agit de sa décision et de sa responsabilité. Je ne peux pas la féliciter pour autant j'ose espérer qu'elle fera de son mieux pour limiter « la casse sociale » qu'on nous prépare. J'ai du mal à voir comment elle pourra promouvoir le développement du logement social avec un président, issu d'une banlieue dorée qui n'en compte que 2%. Un autre problème de cohérence politique se pose, malgré les promesses de campagne, au sein de ce gouvernement : la parité, seulement un tiers de femmes... On verra d'ici quelques mois si Fadéla arrivera à se faire entendre sinon elle partira m'a t elle affirmé.

Mais je souhaite par-dessus tout que les comités puissent continuer leur travail de terrain et soient un véritable outil de la transformation sociale à l'échelon local. L'autonomie et l'intégrité de notre organisation seront préservées je n'en doute pas.

Cap Finistère : Justement, que représente NPNS en Bretagne ?


ASLM : Des comités locaux existent dans le Morbihan, en Ille et Vilaine et dans les Côtes d'Armor. Le mouvement en Bretagne compte 257 adhérents. J'en profite pour lancer un appel au Finistère, seul département dépourvu de comité mais où les demandes d'intervention sont en expansion.

Cap Finistère : En quoi consiste l'action de ces comités ?


ASLM : Nous menons des actions de prévention et d'information dans les collèges et lycées, maisons de quartier, sur les notions de mixité, de respect entre les garçons et les filles. Nous étions récemment au collège de Pont Aven . Nos interventions gratuites se font toujours en lien avec les projets pédagogiques des établissements.
Nous accueillons et orientons aussi des femmes victimes de violences et nous interpellons les pouvoirs publics. Lorsqu'une femme porte plainte 18 fois et qu'il ne se passe rien, nous intervenons auprès de la Justice. Nous dénonçons les carences de l'Etat lorsque les principes de la République sont menacés.

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