Inquiétudes, attentes, espoir par Dominique Strauss-Kahn

Publié le par Annaïg-Sklaërenn

L’Oise, le Pas de Calais, la Loire Atlantique…les derniers jours ont été chargés ! A dix jours du premier tour de l’élection présidentielle, le plaisir d’aller à la rencontre des militants et des Français est chaque fois plus fort.

Où que j’aille, ce sont les mêmes sentiments qui sont partagés par celles et ceux qui m’interpellent lors des
meetings que je tiens. Des sentiments très forts.

De l’inquiétude, certainement. Nicolas Sarkozy a révélé son vrai visage au cours de ces dernières semaines. Le ministère de l’immigration et de l’identité nationale qui rappelle les plus sombres heures de l’histoire de notre pays. La stigmatisation, encore et toujours, lors des évènements survenus à la gare du Nord.

Et désormais, la reprise à son compte des pires théories néo conservatrices faisant primer l’inné sur l’acquis. Comment « tout pourrait devenir -soidisant- possible » avec Nicolas Sarkozy, si lui-même affirme que tout est joué d’avance ? Une incohérence de plus. A trop souffler sur le feu, on risque un retour de flammes à la mesure de l’énergie déployée pour l’attiser.

Une autre inquiétude. Celle de voir marcher l’illusion déployée par François Bayrou pour faire croire que la droite n’est pas différente de la gauche et que le PS et l’UMP n’ont de différent que le nom. Nier le clivage
droite gauche c’est, je le répète, être aussi injuste envers le passé qu’inopérant pour l’avenir !

Des inquiétudes donc, mais des attentes aussi. Les hommes, les femmes, les jeunes que je rencontre ont soif de pédagogie, ils attendent du politique une vision pour la France et l’Europe de demain. Le pacte présidentiel de Ségolène Royal trouve en eux une résonance profonde. Alors que la campagne prend parfois des tours infantilisants, les personnes que je vois ont pleinement conscience que notre pays se trouve confronté à des échéances déterminantes pour notre avenir collectif : l’éducation et l’université, les retraites, la sécurité sociale, la dette, l’emploinotamment des jeunes, la relance de l’Union…

Et puis, enfin, de l’espoir. L’espoir que je sens monter en parcourant ainsi la France dans la dernière ligne droite de cette campagne. Un espoir qui n’est pas mesuré par les sondages, mais qui est bien présent. Celui de voir Ségolène Royal élue. Celui de voir une majorité de gauche s’imposer à l’Assemblée Nationale et porter un ensemble de réformes pour bâtir ensemble une France plus juste.

Inquiétude, attente, espoir : ces sentiments mêlés, exacerbés par l’importance des échéances électorales
à venir, animent en profondeur notre pays.

Seule Ségolène Royal est en mesure d’y répondre. Seule la gauche est à la hauteur des défis auxquels le pays doit faire face.

Publié dans Au gré des courants

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